Nguyễn Ngọc Châu

                                  

Việt Nam,  le sujet/chuyên  đề



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À toutes et à tous, chers lecteurs, chers passionnés de l’Asie et surtout de ce merveilleux pays qu’est le Viet Nam,

Ce site présente le Viet Nam à travers les livres et les articles que j’ai écrits, et aussi ceux des auteurs qui ont bien voulu s'exprimer ou que j'ai bien aimés au hasard de mes lectures. 

Il contient aussi quelques-uns des souvenirs que je tiens à cœur, en particulier les photos de mes voyages autour du monde.

La curiosité m’a amené à lire et à écrire des livres et des articles, bien que cela n’ait rien à voir avec ma profession.

Alors, si l'écriture est votre passion, envoyez-moi vos œuvres, elles seront avec les miennes sur ce site, bien sûr, si elles sont choisies.

Très, très bonne lecture, mes chers amis.

Ps : Vous pouvez aussi trouver plusieurs de mes articles sur academia.edu, un site prisé par les universitaires. Il vous suffit d'aller au lien https://independent.academia.edu/ChauNGUYENNGOC2 

To all of you, dear readers, dear enthusiasts of Asia and especially of this wonderful country that is Việt Nam,

This site presents Việt Nam through the books and articles that I have written, and also those that I liked or from the authors who have been willing to express themselves here. It also contains some of the souvenirs that I have in my heart, in particular the photos from my travels around the world.

Curiosity led me to read and write books and articles, although it had nothing to do with my profession.

Therefore, if writing is your passion, please send me your papers, they will be with mines on this site, of course, if they are accepted.


Very, very good reading, my dear friends.


NB: You can find some of my articles on the website academia.edu. You have only to use this link

https://independent.academia.edu/ChauNGUYENNGOC2

Xin gởi tới tất cả các bạn độc giả thân mến, những người đam mê Châu Á và đặc biệt là đất nước Việt Nam tuyệt vời này,

Trang web này nói về Việt Nam qua sách và bài viết của tôi và bài của những tác giả mà tôi yêu chuộng hay chịu cho bài để được trình bài tại đây. 

Nó cũng chứa đựng một số kỷ niệm yêu quý của tôi, đặc biệt là những bức ảnh chụp trong những chuyến du lịch vòng quanh thế giới của tôi.

Sự tò mò đã khiến tôi viết bài va viết hai cuốn sách, mặc dù việc nầy không liên quan gì đến nghề nghiệp của tôi.

Nếu viết lách là niềm đam mê của bạn, xin bạn hãy gởi cho tôi những tác phẩm của bạn để tôi trình bài trên trang web này cùng với tác phẩm của tôi. 


Chúc các bạn thấy thích khi xem trang web nầy.


Xin mời bạn xem vài bài của tôi trên mạng academia.edu.  Bạn chỉ cần vào https://independent.academia.edu/ChauNGUYENNGOC2


1. Editorial du   06 décembre 2020 :  le Corona virus

Nous sommes aujourd’hui le 6 décembre 2020 qui est la date de la naissance officielle de ce site. Comme rien n’est éternel en ce monde, espérons qu’il durera aussi longtemps que possible.

L’actualité reste concentrée sur le confinement à cause du Virus Covid19.

Concernant ce virus, pour le moment, on voit que l’Asie et l’Occident ne réfléchissent pas de la même façon.

Il semble que l’Asie écoute ce qu’avait écrit Lao Tseu dans le chapitre 63 de son  Tao Te King (le Livre de la Voie et de la Vertu ou plutôt le Livre du Tao et de la Vertu).

 S’occuper des choses difficiles alors qu’elles sont encore faciles (Đồ nan ư kỳ dị),

Réaliser de grandes choses alors qu’elles sont encore petites (Vi đại ư kỳ tế).

Les choses difficiles de la vie doivent être résolues du temps où elles sont encore faciles à résoudre (Thiên hạ nan sự tất tác ư dị ),

Les grandes choses de la vie doivent être réalisées alors qu’elles sont encore des petites (Thiên hạ đại sự tất tác ư tế) 

Chapitre 63

 L’Asie détecte ceux qui sont contaminés et les personnes à qui ceux-ci auraient pu transmettre le virus et les confinent séparément pour pouvoir tout de suite les traiter avec les moyens de bord. Ceux qui viennent de l’étranger sont testés pour séparer les contaminés des personnes encore saines. C’est, en quelque sorte, ce que fait le Professeur Didier Raoult à Marseille. On traite les contaminés détectés.

L’Occident ne commence à regarder pour traitement que les contaminés qui présentent des complications dues au virus, des contaminés à un stade avancé. Les autres ont le temps de transmettre le virus. Le masque, le lavage des mains, le respect de la distanciation et le confinement sont des moyens d’éviter autant que possible le développement de cette transmission.

D’un côté on “ s’ocupe des choses difficiles alors qu’elles sont encore faciles”. De l’autre, on traite seulement lorsque “les choses sont devenues difficiles” .  

Est-ce une question de moyens? Des moyens que sont la discipline, la conscience d’appartenir à une même communauté à preserver des dangers qui la guettent, la possibilité d’avoir les moyens humain et matériel nécessaires pour faire ce pistage systématique?  

2. Editorial du 09 décembre 2020 : Lê Văn Đàng

Aujourd'hui, 09 décembre, est le jour de deuil national de la France en l'honneur du président Giscard d'Estaing décédé le 02 décembre 2020.

Cela me fait penser à mon ami Lê Văn Đằng et la photo qu'il gardait fièrement dans son bureau.

Sur cette photo prise en juillet 1973, il est debout derrière le Ministre de l'Economie et des Finances  de la République Française Valéry Giscard d'Estaing  et le Ministre des Finances de la République du Việt Nam  Châu Kim Ngân, qui sont en train de signer un accord de coopération économique entre les deux pays. 

    Rentré au Việt Nam quelques mois auparavant, Lê Văn Đằng a du reprendre l'avion pour accompagner à Paris la délégation vietnamienne car il était devenu conseiller du ministre des finances.   

    Les Américains, qui étaient intervenus pour essayer d'arrêter l'expansion du communisme dans la région s'étaient finalement  rendus compte qu'ils ne pouvaient pas obtenir une victoire militaire sur le Việt Nam du Nord, car le risque de l'entrée en jeu de la Chine était trop grand. Le gouvernement du Việt Nam du Sud était dans une position difficile. Il ne pouvait pas apporter la guerre sur le sol de son ennemi du Nord et donc, militairement, il ne pouvait, dans le meilleur des cas que contenir son invasion, à condition de continuer de recevoir le soutien en armes et munitions de son allié américain. Sa seule solution pour l'avenir était un développement économique amenant le pays à une moindre dépendance de l'aide extérieure.  

    Lê Văn Đằng faisait partie de ceux qui, après des études poussées et de l'expérience acquise  à l'étranger étaient revenus au Sud dès 1973 pour travailler à ce développement économique.  Ancien de Sciences Po, expert comptable et possédant deux autres diplômes, il avait laissé tomber une carrière prometteuse en France  pour revenir au pays avec femme et enfants dans le cadre du Bloc Economie-Finances (Khối Kinh Tế Tài Chánh) créé par le gouvernement en 1973 et dirigé par un vice-Premier ministre nommé pour cette tâche, le Docteur Nguyễn Văn Hảo. Les jeunes revenus de l'étranger étaient exemptés du service militaire, recevaient un salaire décent (mais la plupart ne représentant pas plus de 20% de ce qu'ils obtenaient à l'étranger) financé par les deux institutions publiques qu'étaient la banque Viêt Nam Thương Tín (Banque Commerciale et du Crédit du Việt Nam) et la banque Ngân Hàng Quốc Gia Việt Nam (Banque Nationale du Việt Nam, la Banque Centrale du pays) et le gouvernement leur procurait un logement.   


3. Editorial du 30 avril 2021 :  46 ans déjà !

       Quarante-six ans déjà depuis le jour où , avec ma femme enceinte, mon fils de quatre ans et ma belle-mère, j'ai quitté sur un chaland protégé par trois murs de sacs de sable, le port de Sài Gòn en direction du large. 

         Depuis, que s'est-il passé ? Les vainqueurs ont appliqué leurs lois, et heureusement pas celles qui avaient prévalu dans l'attaque du Tết Mậu Thân en 1968. Il n'y a pas eu de massacres à la va vite, mais de l'emprisonnement des fois très long qui mène parfois à des situations insoutenables. Et bien sûr, la raison des vainqueurs était toujours la bonne dans les séances de "rééducation". 

       Aujourd'hui, le pays est ouvert à tous ceux qui n'y vont pas pour y apporter des ennuis. Le régime stalinien des années 1954 à 85, où tout le monde était considéré comme des fauteurs de troubles éventuels et où il était difficile de parler à un inconnu sans un témoin de l"appareil de contrôle, est révolu. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'est pas suivi ou contrôlé si on fait partie des suspects.  Le Parti Communiste Vietnamien a su gagner la paix après avoir remporté la guerre. Pour vivre tranquille au Việt Nam, il suffit de savoir  profiter de tout ce qui est autorisé et de strictement ne pas toucher à tout ce qui est interdit. 

      L'article 4 de la constitution adoptée le 28 novembre 2013 par la XIIIe Assemblée Nationale affirme le rôle de leader du Parti Communiste Vietnamien (PCV), " avant-garde de la classe ouvrière vietnamienne, guidé par le marxisme-léninisme" déjà affirmé dans les constitutions précédentes et impose l'exclusivité du pouvoir politique du PCV dans la société vietnamienne. L'opposition politique est interdite. Le parti coordonne les organes étatiques et détermine les grandes orientations politiques et sa politique doit être suivie même quand elle n'a pas été transcrite dans la loi. Le Việt Nam est ainsi l'un des quatre derniers au monde à se proclamer communiste. Le tiers de l'humanité a été communiste pendant un certain temps.; il ne reste maintenant que Cuba, le Laos, le Việt Nam et la Chine.

     Le Đổi Mới a tout changé. Le système économique planifié a été remplacé par celui de marché qui était celui du Sud vaincu. L'entreprise privée, qui était courante dans ce même Sud comme dans tout pays non communiste, auparavant combattue, fait désormais partie de la vie et est même encouragée. L'entreprise publique reste importante et c'est naturel, elle l'était déjà. Le système bancaire n'est plus un ensemble de caisses de l'État qui fournissaient de l'aide aux entreprises toutes publiques contre des intérêts minimum et aux ménages des taux élevés pour leurs dépôts. «  Je laisse ces quelques lignes en prévision du jour où j’irai rejoindre les vénérables Karl Marx, Lénine et nos aînés révolutionnaires ... avait écrit Hồ Chí Minh dans son testament. Karl Marx, l'un des deux seuls noms à qui il pensait, ne doit pas être content. Tout ce qui lui est relié n'est plus, il avait tout faux. Lénine, par contre, doit être resplendissant à côté de l'oncle Hồ, là-haut, au paradis des révolutionnaires.

      Le Parti n'avait pas eu à faire une nouvelle réforme agraire. Après celle du Nord entre 1953 et 1956 (5% de la population des villages devaient être pourchassés comme riches propriétaires)  et  celles au Sud de Ngô Đình Diệm de 1956 (Cải cách điền địa -Réforme agraire:: Les propriétaires terriens ne pouvaient pas avoir plus de 100 ha) et de Nguyễn Văn Thiệu de 1970 ( Người cày có ruộng - celui qui cultive possède leur terre, maximum 15 ha par propriétaire terrien ), il n'y avait plus rien à partager (https://www.academia.edu/51183486/Les_r%C3%A9formes_agraires_au_Nord_et_au_Sud_Viet_Nam_de_1953_%C3%A0_1970_).

      Le nouveau Vietnamien, nourri, éduqué et formé par le système, n'est plus non plus le même que celui d'antan. Il est plus réaliste, plus pratique, plus obéissant. Beaucoup appliquent ce que préconisait Lénine qui pensait que la fin justifiait les moyens. La morale a une valeur plus relative, Confucius a beaucoup perdu du poids, en quelque sorte comme Marx aujourd'hui. Il reste cependant de nombreuses familles qui ont conservé les valeurs d'antan avec le respect de soi-même et la conscience de ses devoirs envers la société, et c'est fantastique. Mais on ne peut pas nier que l'amour de l'argent et du superficiel qui déforme la réalité est très présent actuellement. Certains beaux fruits qu'on trouve sur le marché ont subi une opération chimique avant d'être mis en vente. De nombreux diplômes, dont des licences et des diplômes de docteurs d'état, n'ont aucune valeur réelle.  C'est la vie des temps modernes d'aujourd'hui.

     Le Việt Nam qui clame avoir plus de 4000 ans de culture se développe, il avance, et c'est bien. Mais à quelle vitesse ? Quarante-six ans après la fin de leur guerre, qu'étaient le Japon (1991), la Chine  (1995) et la Corée (1999) comparés au Việt Nam d'aujourd'hui en 2021 ? 

       La part de valeur ajoutée dans les produits vendus par le pays est restée trop faible.  Il reste un pays pourvoyeur  de ressources naturelles dont il est riche et de main d'œuvre bon marché, utilisée en particulier pour remplacer les usines fermées en Chine où le danger de l'imitation séduit moins les entreprises étrangères.  

Les chiffres de la Banque mondiale indiquent que son PIB (Produit intérieur brut, donnée qui mesure le niveau de vie) est passé de 98 USD par habitant en 1990 à 2.187 USD en 2016 et 2.658 en 2020  ( Corée du Sud 31.265, Malaisie 10.617,  Thaïlande 6.199, Tunisie 3.574,   Philippines 3.269,  en 2020).  

        Dans le meilleur des mondes, tout va bien quand le citoyen est content et satisfait. Le PCV qui gère le Viet Nam tout seul sans admettre aucune opposition, aucune critique, n'a-t-il pas le devoir d'en faire le meilleur des mondes ? Le pays est-il devenu le meilleur des mondes ? Et le citoyen vietnamien est-il content et satisfait ? En fait la France non plus n'est pas le meilleur des mondes, et le citoyen français râle depuis la nuit des temps, jamais content et satisfait.  

4. Editorial du 11 novembre 2021 : le général Charles de Gaulle

      Le 22 juin 1940 le général de Gaulle conclut son allocation au micro de la BBC par la formule : « Vive la France libre dans l’honneur et dans l’indépendance ». Le 28 juin 1940, le Premier ministre Winston Churchill reconnaît officiellement De Gaulle comme « chef de tous les Français libres ». 

      Ces belles paroles ne l'ont pas empêché de réaffirmer le 24 août 1945 dans une conférence de presse à Washington [1], par un appel de « la mère patrie à ses enfants », la volonté de la France de récupérer sa souveraineté sur l’Indochine [2].  

     Cinq jours avant, le 19 août 1945, Bảo Đại lui avait lancé « l'appel d'un ami et non d'un chef »   en lui demandant de reconnaître l'indépendance du pays. « […] Le peuple vietnamien ne veut plus, ne peut plus supporter aucune domination ni aucune administration étrangère. […] Je vous prie de comprendre que le seul moyen de sauvegarder les intérêts français et l’influence spirituelle de la France en Indochine est de reconnaître franchement l’indépendance du Việt Nam et de renoncer à toute idée de rétablir ici la souveraineté ou une administration française sous quelque forme que ce soit .[3] »


On croyait que la France avait été éliminée de la scène des anciens pays d'Indochine. Elle avait laissé les Japonais s’y installer suite à quelques ultimatums, l’utiliser comme base d'opérations vers le sud-est asiatique, et finalement s’en faire chasser dans la nuit du 9 Mars 1945. Et une demande en octobre 1943 de sa part d'avoir une délégation militaire au sein du SEAC (South-East Asia Command - Commandement du Sud-Est Asie)[4] avait été refusée par les Alliés de la guerre du Pacifique (les États-Unis, le Royaume Uni et L’URSS), ainsi que sa proposition d’au début de 1945 de participer à toute action du général Douglas Mac Arthur en Indochine.

    Le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt avait dit:  «[...] j’ai confirmé mon opinion] que l’Indochine ne devrait pas être retournée à la France, mais qu’elle devrait être administrée par un régime de tutelle internationale. La France a eu ce pays, trente millions d’habitants, pendant presque cent ans,  et les gens sont plus mal lotis qu’au commencement. […] La France l’a exploité à fond pendant cent ans. Les peuples d’Indochine ont droit à mieux que cela. »  

Lord Mountbatten, le chef du SEAC (South-East Asia Command – Commandement du Sud-Est Asie) avait dit au général Leclerc : « Reconquérir l'Indochine, ce n'est pas sérieux. Le monde a changé. Vous n'y arriverez pas. ».


    Le père Cao Văn Luận (1908-1986), futur recteur de l’université de Huế, qui était à Paris au moment de la libération en 1944, était ému aux larmes de voir la joie du peuple français après quelques années de domination allemande. Il pensait à ce que serait celle des Vietnamiens après une centaine d’années de domination française [5],

      Mais le général de Gaulle, le chef des "Français libres"  qui combattait les Allemands pour libérer la France de leur domination, préféra envoyer ses troupes au Việt Nam  pour y imposer de nouveau ce que les Allemands faisaient subir à la France :  éviter que les Vietnamiens puissent devenir des "Vietnamiens libres".


       Cette période de l'histoire du Viet Nam racontée dans un de mes livres est présentée au lien suivant:


 https://www.academia.edu/50834140/Pourquoi_la_guerre_dIndochine_1945_1954_


[1]  End of Empire: One Hundred Days in 1945 that Changed Asia and the World (Fin de l’Empire: 100 jours en 1945 qui changèrent   l’Asie et le Monde) – 2016, David P. Chandler (Editor), Robert Cribb (Editor), Li Nagangoa (Editor).

[2]  L'Indochine française 1858-1954, Pierre Montagnon, collection Texto, Tallandier. 

[3]  The Struggle for Indochina 1940 – 1955, Vietnam and the French Experience by Ellen J. Hammer, Stanford University Press, 1966.

[4]   La SEAC était appelée de façon ironique par les Américains " Save England's Asiatic Colonies" (Sauver les colonies asiatiques de l'Angleterre).

[5]  Bên giòng lịch sử, Hồi ký 1940-1965 (À côté du cours de l'histoire, mémoires 1940-1965), père Cao Văn Luận. Ed Trí Dũng

5. Editorial du 07 février 2022 : les Français et leurs alliés quittent le Mali 

Aujourd'hui, le Président de la République Française Emmanuel Macron annonce que la France et ses alliés européens et le Canada quittent le Mali. La France y a envoyé des troupes dès 2012 à la demande du gouvernement malien et a empêché que le pays ne tombe dans les mains des islamistes. 

Ce schéma me fait rappeler nombreux endroits dans le monde où des Américains sont intervenus pour partir rapidement après plusieurs années de présence militaire. Les causes des interventions sont tous pareils. Empêcher que le danger que représentent ceux qu'ils combattent ne se répande jusqu'à leur pays. 

On l'a vu en Afghanistan et au Viet Nam avec les hélicoptères amenant ceux qui voulaient fuir le pays.

Ces puissances n'ont jamais compris que la présence de troupes militaires dans un pays qui n'est pas le leur ne peut que retourner la population contre elles.

 C'est ce que voulait éviter  Ngô Đình Diệm contre le vouloir des Américains, ce qui lui avait amené des désagréments jusqu'à peut-être la rébellion des bonzes bouddhistes menés par un vénérable protégé par la CIA et l'Ambassade des USA et sa déchéance par un coup d'État soutenu par Washington. 

Combien de civils sont morts dans ces pays par l'intervention de ces forces étrangères ? On ne les compte pas, et on ne comprend pas que les familles de ces morts et leurs amis soient contre elles. Et que voit population ? Des troupes étrangères cantonnées dans des camps super protégés qui sortent seulement pour embêter tout le monde ou des actions meurtrières de ces étrangers qui n'ont rien à faire dans le pays.  

Ces pays n'ont-ils pas dû rester chez eux et simplement aider en renforçant les troupes locales ? Car le problème concerne au premier point le gouvernement local. Les Russes et les Chinois sont plus rusés, ils soutiennent le Mali par l'aide à travers une armée de mercenaires (les Russes) et des hommes d'affaires venant exploiter les ressources naturelles du pays.

Au Việt Nam, dès Ngô Đình Diệm abattu, les Américains envoyèrent leur armée en nombre avant de s'apercevoir que la crainte d'entrée des Chinois dans la bataille n'allaient les empêcher de vaincre le Nord Viet Nam.   Se battre pour amener à des négociations en sachant qu'une victoire par les armes était impossible était un challenge qui demandait une volonté que les Américains n'avaient pas du tout. Ils raisonnaient en termes de jours, de mois, alors que leur ennemi pensait en années...


6. Editorial du 01 février 2023 : les manifestations contre la réforme des retraites en France

Ce début de février 2023 est marqué en France par des manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. 

Ici, on ne s’assure pas sa retraite en économisant et en investissant son argent. C’est avec l’argent de ceux qui travaillent que sont constituées les pensions de ceux qui sont à la retraite.

 L’équilibre du système est malmené lorsque ceux qui cotisent ne travaillent pas assez longtemps ou bien lorsque le nombre de retraités croit beaucoup par rapport à ceux qui cotisent. 

Le système actuel permet des inégalités, telles que les “régimes spéciaux" établis dans le passé qui ne sont plus d’actualité pour la plupart, la méthode de calcul des pensions des fonctionnaires qui est différente de celle pour les salariés du secteur privé et la durée légale du temps de travail qui peut être beaucoup en dessous de 62 ans (l'actuel âge légal de la retraite) pour certaines catégories de fonctionnaires. 

Comment ceux qui travaillent doivent-ils contribuer à la caisse commune et jusqu’à quand ils peuvent prendre leur propre retraite, telles sont les questions auxquelles une réponse satisfaisante pour tous est recherchée. Et cela est complexe et pas du tout évident. Il y aura toujours des mécontents. Cela n'empêche, si les cotisants refusent de travailler longtemps – jusqu’à 64 ans comme préconisé par le gouvernement, comparé à 67 ans accepté dans d’autres pays d'Europe -, lorsqu’ils seront eux-mêmes à la retraite, le système leur permettra-t-il le bénéfice de pensions au niveau qu’ils auraient voulu avoir ?  

Le déficit du système de retraite devrait se situer entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025  et entre 13,5 % et 14 % du PIB de 2018 à 2030 suivant le Conseil d’orientation pour les retraites (COR). 

L’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population porteraient la proportion à 1,7 personne de 20 à 64 ans pour une personne de 65 ans et plus en 2070 alors qu'elle était de 4 pour une en 1990.